LE DEVELOPPEMENT DES
FRONTS PIONNIERS AMAZONIENS
ET LEURS CONSEQUENCES
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Introduction

Le développement Amazonien et son impact sur la population
  + Les prémices du développement Amazonien
  + L’Amazonie : un retard à combler
  + La question sociale en Amazonie

Le fait urbain dans les fronts pionniers amazoniens
  + Des rapports ville-campagne inscrits dans l'histoire du Brésil
  + L’urbanisation dans les fronts pionniers
L'exemple d'Uruarà (Parà)
  + Le développement urbain d'Uruarà, une concentration locale et urbaine des enjeux nationaux de la colonisation.
  + Un espace modifié dans ses fondements
Conclusion

Conclusion :

Il est certain que les fronts pionniers Amazoniens sont en train de connaître un changement important dans leur composition sociale et urbaine. Créés et orchestrés par l'INCRA pour coloniser un territoire considéré comme vierge, ils se sont articulés autour de la production primaire, minière ou agricole, depuis un demi-siècle, au gré des différentes crises et des différents cycles de l'économie brésilienne. La faiblesse du modèle sur le plan économique, principalement dû à une intégration verticale manquée et à une base productive fragile, entraine encore aujourd'hui des problèmes sociaux et environnementaux majeurs, qui ont poussé la population à chercher un autre développement.

La création de réseaux sociaux entre centre et campagne, la baisse de la part des activités agricoles, la mise en commun des ressources, le développement d'infrastructures (même lentement) et de services d'un niveau supérieur, la part toujours plus importante de scolarisation des enfants en ville, ainsi que la récente augmentation de l'exode rural, traduisent l'échec des politiques agricoles de colonisation, comme des politiques sociales actuelles. Elles s'inscrivent indubitablement dans un mouvement d'urbanisation. Révélatrices de cette urbanisation, ces dynamiques accélèrent même le phénomène. Ce processus semble même une issue acceptable, du moins limitant les conséquences de la crise sociale, économique et environnementale de ces espaces, en diversifiant les activités, les revenus, en favorisant les liens sociaux, et en freinant l'agriculture extensive. Toutefois, les traces du passé persistent, et de nombreux agriculteurs restent éloignés de ces centres urbains naissants, et de toute opportunité de développement et d'ascension sociale. La migration n'est pas non plus toujours synonyme d'amélioration des conditions de vie, et le mouvement se poursuit souvent dans des villes de niveau supérieur, comme Altamira, où les favelas sont pleines d'anciens agriculteurs ayant vendu leurs terres aux fazendeiros.